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Universite de bordeaux
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Le COMPTRASEC publie des Working Papers (WPS) en lien avec son séminaire annuel de recherche, reprenant les interventions des conférenciers invités depuis 2012.
Les WPS ne constituent pas des contributions finalisées ; ils documentent les thématiques traitées, déterminées selon les axes de recherche qui gouvernent la vie du laboratoire.

2013/5 – Soraya Amrani Mekki : La Médiation en droit du travail

Alors que les modes alternatifs de règlement des litiges se développent pour faire du juge un ultime recours et assurer de ce fait une déjudiciarisation bienvenue en période de crise économique, le contentieux du travail demeure réfractaire à leur épanouissement. L’existence du préalable obligatoire de conciliation devant le conseil des prud’hommes est en effet invoquée comme justification de cette résistance aux modes alternatifs de règlement des litiges en général et à la médiation en particulier. Le choix politique semble avoir été fait de préserver la conciliation prud’homale de la médiation, tant conventionnelle que judiciaire, afin de préserver la spécificité du Conseil des prud’hommes, juridiction par ailleurs contestée de toutes parts.

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2013/4 – Guillaume Devin : La Gouvernance mondiale : Une perspective de sciences politiques

La gouvernance mondiale appartient à cette rhétorique de mots abstraits avec lesquels tout le monde compose sans savoir exactement de quoi il s’agit. Prendre la notion au sérieux consiste d’abord à revenir sur son origine. Il s’agit ensuite de définir plus précisément ses deux caractéristiques principales : d’une part, une configuration d’acteurs et d’autre part, un objectif assez général de régulation. Ces caractéristiques ne sont pas fixes et en examinant leurs transformations, on peut tenter de savoir ce qui fait « l’évolution » de la coopération internationale.

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2013/3 – Cris Beauchemin : Se regrouper… ici, là-bas ou pas ?

La plupart des Etats européens ont cherché ces dernières années à limiter le droit au regroupement familial afin de couper court à des migrations perçues comme toujours plus nombreuses d’individus indésirables parce que non sélectionnés. Cette tendance politique repose sur au moins deux idées reçues que questionnent nos analyses : l’idée selon laquelle l’entrée d’un individu est immanquablement suivie de l’arrivée de ses proches et celle selon laquelle les personnes « regroupées » seraient difficilement « intégrables » dans les sociétés d’accueil. En exploitant les données biographiques de l’enquête MAFE-Sénégal, on montre que la séparation des conjoints est une situation banale et durable parmi les immigrés, que le regroupement des couples peut se produire assez communément au pays d’origine et, enfin, que les couples qui se retrouvent en Europe sont ceux qui présentent les profils sociodémographiques les plus similaires aux individus de la population majoritaire.

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2013/2 – Jean-Pierre Chauchard : Les métamorphoses du risque social. Éléments de réflexion

Qu’il soit social ou qu’il ne le soit pas, le risque n’est pas une notion figée. C’est parce que sa perception est essentiellement empirique qu’il faut bien constater l’apparition, à côté des risques « historiques », tantôt de risques nouveaux car jusque-là inconnus (aléa thérapeutique, sida), tantôt de risques renouvelés en raison de leur ampleur (perte de l’emploi, impossibilité prolongée d’accéder à un emploi rétribué). Or, la technique indemnitaire, qui est prédominante et qui est celle de l’assurance sociale, apparaît inadaptée à des évènements, précisément les risques sociaux, qui n’apparaissent plus, en raison de leur renouvellement, de leur émergence ou de leur permanence, comme passagers ou accidentels mais comme des « états » ayant tendance à se perpétuer et dans lesquels l’aléa survit mais à l’échelon individuel.

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2013/1 – Kiteri Garcia : Les rapports entre la famille et le travail

L’effectivité du droit au respect de la vie familiale implique que son domaine de protection s’étende aux activités professionnelles. A l’inverse, la famille ne constitue plus une sphère étanche et elle subit les incursions croissantes des obligations découlant du travail. Dès lors, des rapports se tissent entre le travail et la famille, dans un sens comme dans l’autre. Ces interactions mettent en oeuvre des logiques de considération différentes entre les sphères professionnelle et familiale, allant de la coordination des situations de fait à l’articulation des normes.

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