Philippe Auvergnon, Caroline Guillemain : Le travail pénitentiaire en question//
Auteurs : Philippe Auvergnon, Caroline Guillemain
Éditeur : La Documentation française
Collection : Perspectives de la justice
196 pages
[présentation éditeur]
D’autres pays européens montrent qu’un droit du travail en prison est possible. Pour quelles raisons l’activité d’un détenu ne pourrait-elle pas être, en France, encadrée juridiquement ?
Dans la peine d’emprisonnement, la privation de liberté est la seule punition prévue par la loi. Les conditions d’exercice d’un travail en prison participeraient-elles, aujourd’hui en France, d’une » double peine « , officieuse mais bien réelle ? À une époque où les questions de dignité au travail marquent profondément l’évolution des relations professionnelles et le droit du travail lui-même, qu’est-ce qui peut justifier que les personnes incarcérées soient employées sans la protection du droit du travail ?
De fait, les activités des détenus sont, pour l’essentiel, réglées par quelques circulaires de l’administration centrale et des régulations locales. La référence à quelques » bonnes pratiques » peut-elle tenir lieu d’alternative au non-droit ? Les contraintes inhérentes à la situation carcérale sont bien réelles. Cependant, pour quelles raisons l’activité d’un détenu ne pourrait-elle pas être encadrée juridiquement, qu’il s’agisse d’accès au travail, de durée, de rémunération, d’interruption, d’expression sur les conditions d’emploi ?…
D’autres pays européens montrent qu’un droit du travail en prison est possible.
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